Auteur : Neal Shusterman
Editeur : Collection R de Robert Laffont
Prix : 18€
Parution : Février 2017
4ème de couverture :
Les commandements du Faucheur :
Tu tueras.
Tu tueras dans aucun partis pris.
Sans sectarisme et sans préméditation.
Tu accorderas une année d'immunité à la famille de ceux qui ont accepté ta venue.
Tu tueras la famille de ceux qui t'ont résisté.
Première phrase :
" Nous sommes tenus, par la loi, de conserver une trace écrite des innocents que nous tuons."
Ce que j'en pense :
Alors, ce petit bouquin traînait dans ma pile à lire depuis février, au moment où il est sorti. Allez savoir pourquoi, je ne m'y suis pas mise. Avec mon départ imminent en Angleterre, je me suis dis que ce serait un bouquin de moins à prendre si je le lisais maintenant. Et j'ai eu raison de me lancer, je l'ai dévoré en trois jours. Je le classe parmi mes coups de coeur, car il m'a vraiment plu, mais il ne m'a pas autant touché que d'autres.
L'aspect psychologique est très important : ce roman fait beaucoup réfléchir sur la vie et sur la mort. Car même après avoir vaincu la mort, l'espère humaine DOIT continuer de mourir, c'est une question de survie de l'humanité. Alors, au lieu de laisser le pouvoir de la mort à la nature, les hommes ont décidé de le confier à une petite partie de la population, alors hors d'atteinte de toute loi.
La façon dont l'auteur a traité les questions de moralité qui fondent ce livre est appréciable. Il n'enjolive ni le métier de Faucheur, ni ceux qui s'y opposent. Finalement, rien n'est ni noir ni blanc, il y a du gris partout. Ce roman est un peu une manière de dire que l'équilibre des forces est requis dans toute chose. La paix est impossible sans une part d'obscurité, tout comme l'obscurité ne peut survivre si la lumière ne s'oppose pas à elle.
Bref, je divague un peu. Ce que je veux dire c'est que, au delà d'une intrigue très bien construite, qui tient la route et qui n'est pas prévisible, l'auteur nous fait fait réfléchir sur notre condition humaine, sur ce que nous ferions de notre immortalité. J'ai beaucoup aimé cette citation, que j'ai tenu à conserver pour vous la présenter :
" L'immortalité nous a transformé en personnages de dessins animés. "
J'aime beaucoup la manière dont l'auteur a fait évoluer ses deux personnages principaux. Ils grandissent, ils se renforcent, mais ne deviennent pas les monstres en lesquels la profession aurait pu les changer. Finalement, leur humanité a réussi à prévaloir sur l'animosité qui existe en chaque être humain.
Enfin, je recommande vivement ce roman de science-fiction qui n'est pas non plus trop portée sur la technologie, mais sur ce qui pourrait advenir de la race humaine d'ici quelques centaines d'années.
Ma note :
Lizie
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