dimanche 6 novembre 2016

La Servante écarlate, de Margaret Atwood




Titre : La Servante écarlate
Auteur : Margaret Atwood
Editeur : Vintage Books

Prix : £8.99 (pour mon édition anglaise)
Publication : 1985




4ème de couverture :

Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent familiers, l'Ordre a été restauré. L'Etat, avec le soutien de sa milice d'Anges noirs, applique à la lettre les préceptes d'un Evangile revisité. Dans cette société régie par l'oppression, sous couvert de protéger les femmes, la maternité est réservée à la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L'une d'elle raconte son quotidien de douleur, d'angoisse et de soumission. Son seul refuge, ce sont les souvenirs d'une vie révolue, d'un temps où elle était libre, où elle avait encore un nom. Une œuvre d'une grande force, qui se fait tour à tour pamphlet contre les fanatismes, apologie des droits de la femme et éloge du bonheur présent.


Première phrase :

"Nous dormions dans ce qui a été un jour le gymnase."


Ce que j'en pense :

     J'ai lu ce livre pour mon cours d'anglais, et ces heures de lecture seront un bon paquet que je ne regretterais pas. Bien qu'il m'ait fallu longtemps pour le terminer, je l'ai lu en anglais, j'était tout de même passionnée par l'histoire et poussée à continuer à lire. 

     Ce roman vaut le temps qu'on y passe. C'est une dystopie qui suit l'histoire de Defred, Offred en anglais, une jeune femme mise au service d'un gouverneur dans des buts de reproduction. La société a changée. Elle est contrôlée par une branche extrémiste de l'Eglise catholique, et les droits de la femme sont désormais inexistants. Elles sont répartie en quatre classes : les Femmes, mariées aux hommes riches et avec une influence politique, elles ont la vie belle, bien que pas tout à fait finalement ; les "econo-wifes" littéralement "femme économiques", sont mariées aux hommes moins riches et doivent assurer tout les fonctions ; les Marthas, qui s'occupent de tout ce qui est lié à la maison ; et enfin les Servantes, dont l'unique raison d'exister est de produire des enfants viables pour les gouverneurs. 

    Dans un premier temps, cela peut paraitre étrange. Mais les émotions avec lesquelles Defred raconte son histoire, la force qu'elle met dans ses propos nous invite à toujours continuer la lecture pour savoir ce qu'il advient d'elle. C'est l'histoire d'une femme arrachée à sa famille, brisée par une société qui ne voit en elle qu'un incubateur, traitée comme un déchet. C'est l'histoire des femmes, amplifiée et exagérée, mais les faits sont là. 

     Attention, ce n'est pas une lecture facile. Certains passages sont violents, abhorrants  m'ont fait sortir de mes gongs. Parce que , bien que ce soit une dystopie, une fiction, le roman et l'écriture sont tellement emprunts de réalisme que l'on ne peut s'empêcher de se demander : et si c'était vrai ? De plus, il est impossible d'ignorer que ce que traverse Defred, certaines femmes le subissent tout les jours, et leurs vies sont bien loin d'être des fictions. 

   Voilà, c'est un livre qui vaut le détour, et qui plaira aux fans de dystopies !

Ma note : 9/10

Lizie


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