mercredi 28 juin 2017

Génération K, de Marie Carteron





Titre : Génération K
Auteur : Marie Carteron
Éditeur : Editions du Rouergue (épik)

Parution : Septembre 2016
Prix : 14€



4ème de couverture : 

Kassandre, Mina et Georg, tous trois un peu bizarres et révoltés, ont un point commun que la plupart des gens ignorent : un pouvoir terrifiant… D’un pensionnat luxueux en Suisse aux quartiers chauds de Naples, la traque commence car leurs dons sont convoités par de redoutables puissances



Première phrase : 

" Entre l'ombre des remparts du château de Bran et Brasov, un camp de Tziganes se dresse à l'écart des habitations. "



Ce que j'en pense :

    Ce livre est une découverte du salon du livre de Paris 2017. Je suis tombée dessus par le plus grand des hasards et le résumé comme la couverture m'ont attiré. Et je ne sais pas si je regrette cette décision ou pas. Le livre est vraiment bien, l'histoire et les personnages sont intéressants et bien construits, mais ce n'est pas un coup de coeur

    Ce qui m'a dérangé c'est le côté gore que le ton prend parfois. Certaines images m'ont carrément dégoûtées , et je dois conseiller aux âmes vraiment sensibles de s'abstenir. Mais il me faut préciser que l'auteur a un talent fabuleux pour la description car elle a vraiment réussi à me mettre mal à l'aise. Autrement, je pense que c'est le seul point qui m'a vraiment posé problème. 

    L'histoire est assez originale. Certes ce n'est pas la première fois que nous sommes confrontés à des jeunes avec des mutations génétiques, mais ici il y a un air de mystique et d'incompréhension ajouté à la formule. Tout n'a pas une explication parfaitement scientifique, en tout cas pas encore dans ce premier tome. L'histoire des chromosomes spécifiques ma bien plu, c'était assez logique, bien que l'explication des pouvoirs de jeunes ne le soit pas du tout. 

    Je trouve que l'auteure a bien réussi la multiple narration : les points de vue alternent entre les chapitres, et parfois dans d'autres romans cela me gêne. Mais ici, le personnage narrateur était clairement indiqué, et je trouve que l'écriture a parfaitement su rendre compte de trois personnages drastiquement différents, ce qui est un peu un exploit. C'est aussi amusant de voir la même péripétie avec des visions contraires , ou du moins divergentes

    Au niveau des personnages, j'ai tout de suite accroché à Georges, que j'ai cerné dans l'instant : c'est le personnage type du gros dur, de la racaille qui a eu une enfance difficile et le reproche au monde entier, mais au fond, il a tout de même un cœur, et se permet d'être ému de temps en temps (bien qu'il ne l'avouera jamais). Kassandre n'a pas une profondeur incroyable : la fausse rebelle qui en veut à ses parents ; elle se donne un genre. Et enfin Mina, plus difficile à cerner : on la croit douce et gentille mais au fond d'elle elle cache quelque chose de bien plus noir, probablement dû à son ascendance. 

    Quand à leurs relations, elles restent pour l'instant strictement amicales et j'aimerai que cela le reste. J'ai envie de voir des personnages principaux évoluer juste en temps qu'amis, et que l'auteur ne tombe dans la facilité de plonger certains personnages dans une relation amoureuse. C'est à voir dans le tome 2. Je pense que je vais finir par me le procurer, parce que j'ai envie de connaître le reste des aventures du trio. 


Ma note :


Lizie


lundi 26 juin 2017

Will Grayson, Will Grayson, de John Green et David Levithan






Titre : Will Grayson, Will Grayson (Will & Will en VF)
Auteurs : John Green et David Levithan 
Editeur VO : Penguin Books
Editeur VF : Gallimard (Scripto)

Parution : 2010
Prix VO : £7.99
Prix VF : 15€







4ème de couverture :

Will Grayson se méfie des sentiments. Les histoires de coeur portent la poisse, tout le temps. Alors quand son meilleur ami, l'exubérant, très corpulent et très, très homo Tiny Cooper, fait tout pour le fourrer dans les bras de Jane, il se dit que cette fille est jolie, marrante et sympa mais... pas du tout son type. 


De l'autre côté de Chicago, un certain Will Grayson (rien à voir avec le premier !), se sent plus mort que vivant : il vient d'apprendre que celui qui le faisait fantasmer sur sa messagerie n'a jamais existé...



Première phrase :

" When I was little, my dad used to tell me, "Will, you can pick your friends, and you can pick your nose, but you can't pick your friend's nose." "

"Quand j'étais petit, mon père avait l'habitude de me dire : " Dans la vie, Will, on peut choisir ses amis, on peut se moucher devant ses amies, mais on ne peut pas moucher ses amis." "


Ce que j'en pense :

    Pour rentrer dans le vif du sujet, j'ai trouvé ce roman très long au début : tout les éléments mettent trop longtemps pour se mettre en place, on ne comprend pas bien qui est qui au début, et les péripéties commencent heureusement juste au moment où je m'ennuyais sérieusement. 

    Maintenant que j'ai dégagé les points négatifs, je dois dire que j'ai beaucoup apprécié les deux Will Grayson. Ils ont tout deux un caractère différent, mais se ressemblent sur quelques points. Ce que j'ai aimé aussi, c'est qu'ils se rencontrent au milieu du roman, mais contrairement à ce que j'avais imaginé, ils repartent séparément et n'ont pas une incidence directe sur la vie de l'autre

     Cette histoire est plutôt comment une rencontre inopinée peut changer beaucoup de choses dans la vie d'une personne, et encore plus si la personne en question porte exactement le même nom que soi. Je pensais que le roman était à propos de leur relation entre eux deux, mais ce n'est pas le cas, c'est à propos de leurs liens avec d'autres personnes mais aussi une personne commune (et je n'en dirai pas plus).

     C'est un très bon roman sur l'apprentissage, sur les coeurs brisées, et ce que cela signifie d'être un adolescent, d'être gay, etc. Le style d'écriture et les thèmes abordés correspondent bien à ce que j'ai déjà lu de John Green, quand à l'autre auteur, je ne le connais pas du tout. Je ne sais pas comment ils se sont partagé le travail mais je suppose que chacun à écrit les chapitres de un W.G. J'ai eu plus de mal à lire les passages du second, car c'est écrit sans majuscules, avec beaucoup de mots d'argo que je ne comprenais pas car je l'ai lu en anglais

    En tout cas, c'est une lecture divertissante, et un bon roman pour se détendre un peu, pour rire et pour à la fois pleurer. 


Ma note :



Lizie

samedi 24 juin 2017

Who Runs the Wolrd ? , de Virginia Bergin


Titre : Who Runs the World ? 
Auteur : Virginia Bergin
Editeur VO : MacMillan

Parution : Juin 2017
Prix VO : £7.99


4ème de couverture :

Soixante ans après qu'un virus ait éliminé presque tout les hommes de planète, la population féminine a fait son deuil, s'est rassemblée et ont avancé, et la vie n'est plutôt pas mal - si on est une fille. Ce n'est pas terrible si on est un garçon, mais River, 14 ans, ne peut pas savoir ça. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Mason, elle pensait que l'espèce mâle étaient plus ou moins éteinte.  


Première phrase :

" She is riding through the wood on what was once a road. "

"Elle chevauche à travers les bois sur ce qui était autrefois une route. "


Ce que j'en pense :

     Malheureusement, ce livre n'est pas disponible en français. Je l'ai acheté chez WHS il y a peu, et je ne me suis même pas rendue compte qu'il venait de sortir en VO, alors que je pense pas qu'il sorte de si tôt en France. Mais, si vous êtes capables de lire en anglais, alors ce roman peut peut-être vous intéresser

     Ce roman est à la fois une dystopie et de la science fiction. L'histoire se passe dans un monde où un virus s'est attaqué uniquement aux humains portant le chromosome Y, c'est à dire les hommes. Certains ont alors été enfermés dans des Sanctuaires dans le but de rester en vie, à l'abri du virus, pour pouvoir récupérer du sperme, afin que la race humaine puisse survivre. On rencontre donc River, âgée de 14 ans, et qui ne connait donc du monde antérieur que ce que son arrière-grand-mère Kate lui raconte. 

     River est totalement conditionnée à une vie où les hommes n'existent pas, et avec eux ont disparu la violence, les inégalités, le mensonge. La société s'est ré-organisée après une période de grand deuil et cela l'a profondément changée. C'est très intéressant cet oeil que porte River sur le garçon qu'elle rencontre, car pour elle c'est une créature et non un être humain, bien qu'elle adapte son point de vue progressivement. 

     Je trouve que l'auteur a vraiment fait du bon travail : j'ai vraiment réussi à croire les propos que la jeune fille tenait, et on voit vraiment son incompréhension totale face à la réalité qui l'a précédée, et celle qui s'impose maintenant à elle. Pour donner un exemple, quand Kate (qui a vécu avant le virus), essaye de faire comprendre à River et à sa mère le principe de cacher sa nudité devant un garçon, chose totalement incompréhensible pour les deux femmes, car le corps n'est pas quelque chose à cacher pour elle. 

     Des exemples d'absurdités comme celle-là sont présentes tout au long du livre, ce qui permet vraiment de porter un regard nouveau sur la société dans laquelle nous vivons aujourd'hui, où beaucoup de choses sont absurdes, incompréhensibles, et injustes, et pourtant nous les acceptons. Pire, nous ne nous rendons même pas comptes des absurdités que l'on nous impose, et qui seraient normales dans une société organisée différemment. 

     Seul bémol de ce roman, c'est que je l'ai trouvé un peu lent, notamment à cause du manque d'action : il se passe finalement peu de choses, les pages sont surtout emplies de réflexions et de pensées de River. Je ne trouve pas ça si mal car ses pensées sont plutôt bien orientées. Bref, c'est un roman que je conseille fortement, même si ce n'est pas un coup de coeur.


Ma note :



Lizie

jeudi 22 juin 2017

Le Royaume des larmes, de Rae Carson


Titre : Le Royaume des larmes, La trilogie de braises et de ronces, tome 3
Auteur : Rae Carson
Editeur : Collection R de Robert Laffont

Parution : Avril 2014
Prix : 18€90


4ème de couverture :

Le royaume de la reine Lucero-Elisa est au bord de la guerre civile et ses propres soldats ont ordre de tirer à vue sur elle. En plus, ses ennemis ont enlevé Hector, l'homme qu'elle aime. Elle doit sauver Hector afin de reconquérir son trône. Les terribles secrets qu'elle découvrira durant cet ultime périple au coeur des terres ennemies pourraient bien changer le cours de l'histoire...


Première phrase :

" Nous filons à travers le désert. "


Ce que j'en pense :

      Un très bon tome pour clôturer une trilogie. Beaucoup d'action, du renouvellement par rapport aux tomes précédents. La quête diffère totalement de celles des deux premières. Elisa est toujours en quête de réponses, comme à chaque fois, mais cette fois-ci elle doit aussi sauver l'homme qu'elle aime, et sauver son royaume

    Les enjeux sont encore une fois plus complexes, et on découvre toujours un peu plus d'informations sur les Pierres Sacrées, sur les Inviernos, jusqu'à découvrir l'entière vérité, c'est à dire comment les Animagus puisent leur pouvoir et pourquoi les deux peuples (Inviernos et Joyens), se sont divisé l'origine. 

    Le bémol que j'avais relevé dans ma chronique du tome 2, c'est à dire qu'Elisa prêtait trop d'attention au Destin, priaient tout le temps, etc, ne se retrouve pas ici. Elisa ne perd pas la foi, mais elle l'a suit moins aveuglement. Elle devient plus consciente que tout ne peut pas être justifié par la religion, et elle assume ses actes. J'aime beaucoup également comment elle assume parfaitement son rôle de reine. 

     La relation entre Elisa et Hector s'épanouie, mais encore une fois elle ne prend pas toute la place dans le roman, ce qui sympathique. On peut ainsi découvrir ou approfondir d'autres relations tout aussi importantes, comme celle d'Elisa avec Mara, de Mara avec Belen, ou encore d'Hector et Storm. Je dois dire que ce livre a sa part de petites surprises bien agréables. 

     Je trouve aussi que ce roman peut presque être qualifié de roman féministe, en un sens. L'auteur met des femmes dans des positions de pouvoir, qu'elles soient reines, espionnes, magiciennes ou autre, et c'est agréable qu'un roman ne soit pas empreint de pouvoir masculin. De plus, on sent à plusieurs reprises un profond respect du pouvoir féminin par les hommes, qui n'essaient pas de le diminuer ou de le remplacer. C'est génial qu'Elisa prenne ses propres décisions, secondée par l'homme qu'elle aime, mais sans qu'il ne l'y pousse. 


Ma note :




Lizie

lundi 19 juin 2017

La Couronne de Flammes, de Rae Carson



Titre : La Couronne de Flammes - La trilogie de braises et de ronces, tome 2
Auteur : Rae Carson
Editeur :  Collection R de Robert Laffont

Parution : Octobre 2013
Prix : 16€90


4ème de couverture :

Elisa est devenue une héroïne malgré elle. Secondée par le fidèle Hector et par ses compagnons du Malficio, elle a mené son peuple à la victoire grâce au pouvoir de sa Pierre Sacrée en terrassant une armée menée par des sorciers tout-puissants, les Animagi. Le trône de Brisadulce lui revient de droit, mais les membres de la cour complotent contre cette reine de dix-sept ans. 

Elisa échappe de justesse à plusieurs tentatives d'assassinat. Elle ne peut accorder sa confiance à personne et se rend vite à l'évidence, la mort dans l'âme : elle doit unir sa vie à celle d'un seigneur de Brisadulce si elle veut asseoir son autorité. Suivra-t-elle la voie de la raison quand ses sentiments à l'égard d'Hector sont de plus en plus forts ? 

Pour conquérir le pouvoir dont elle a désespérément besoin afin de vaincre ses ennemis et accomplir sa destinée d'Elue, Elisa part à la recherche d'une source de puissance illimitée, le mythique zafira. Une quête périlleuse qui l'entraînera dans un extraordinaire jeu de piste par-delà les océans. Dans cette quête l'accompagnent ses amis les plus chers, le garçon qui l'a trahie, et l'homme qu'elle aime. Si la chance est avec elle, elle en sortira vivante. Et plus puissante que jamais. Mais il y a un prix à payer.


Première phrase :

" Les gardes, fébriles, me talonnent tandis que je remonte au pas de charge les couloirs du palais. "


Ce que j'en pense :

    J'ai enchainé la lecture du tome 2 à la celle du tome 1, et du coup je me suis faite totalement emportée par l'histoire. Au moment où j'écris cette chronique, j'ai entamé le tome 3, et je suis toujours à fond dedans. L'histoire de la reine Elisa est tellement plus prenante que celle de la princesse et rebelle Elisa. Les défis et obstacles sont cette fois plus importants, et du coup plus fascinants pour le lecteur. 

     Elisa a vraiment grandi, elle prend ses propres décisions et les assume, et on a vraiment l'impression qu'elle est enfin passée à l'âge adulte, bien qu'elle ait seulement 17 ans. Les épreuves qu'elle a vécu l'on transformée. Dans ce tome 2, elle doit affronter toutes les réalités d'être reine, de devoir contrôler et veiller sur un royaume entier, en pleine période de guerre, et d'instabilité. Elle décide de se mettre en quête d'un immense pouvoir qui pourrait grandement l'aider à accomplir son destin de dirigeante. 

     Je tiens cependant à un mettre un bémol en avant : je trouve que ce livre se concentre trop sur la foi. Tout les personnages suivent aveuglement le Destin, sans jamais le remettre en cause, et je trouve que la religion prend une place trop importante. Elisa est toujours en train de prier, elle le fait presque à chaque page, et celui devient trop insistant. De un, je n'aime pas trop le rôle trop prenant de la religion, et de deux, les décisions d'Elisa ne sont pas vraiment les siennes, du coup. 

        Autrement, la relation qu'elle développe avec Hector est très intéressante. Même si je l'ai senti venir depuis le tome 1, leurs sentiments ne viennent pas d'un coup, et c'est agréable de les voir se développer. Par comparaison, j'avais trouvé la relation d'Elisa et Humberto dans le premier tome beaucoup trop simple et trop rapide. Ici, avec Hector, Elisa doit surmonter beaucoup d'obstacle, elle doit réellement se battre pour son amour. Ce qui est bien, du coup, c'est que son histoire d'amour avec Humberto conduit à celle avec Hector, car Elisa sait déjà ce qu'est l'amour. 

    Pour résumer, c'est un très bon tome deux, et jusque là une saga qui mérite d'être plus connue. (Je l'ai découverte car elle fait partie de la Collection R dont j'adore la ligne éditoriale). Sinon, je n'en entend jamais parler sur la blogosphère, et c'est peut-être car elle est parue il y a 5 ans. En tout cas, je vous la conseille vraiment. 


Ma note :


Lizie

vendredi 16 juin 2017

La Fille de braises et de ronces, de Rae Carson








Titre :  La Fille de braises et de ronces
Auteur : Rae Carson
Editeur : Collection R de Robert Laffont

Parution : 2012
Prix : 14€90







4ème de couverture :

Princesse d'Orovalle, Elisa est l'unique gardienne de la Pierre Sacrée. Bien qu'elle porte le joyau à son nombril, signe qu'elle a été choisie pour une destinnée hors normes, Elisa a déçu les attentes de son peuple, qui ne voit en elle qu'une jeune fille paresseuse, inutile et enveloppée...

Le jour de ses seize ans, son père la marie à un souverain de vingt ans son ainé. Elisa commence alors une nouvelle existence loin des siens, dans un royaume de dunes menacé par un ennemi sanguinaire prêt à tout pour s'emparer de la Pierre Sacrée. 

Délaissée, humiliée, la princesse devrai s'affirmer au milieu des intrigues de la cour, du grondement d'une guerre inévitable et des mirages de l'amour. 

Il lui faudra puiser en elle le courage nécessaire à sa survie et à cette de son peuple. Accepter d'être l'Elue de son propre destin. 


Première phrase :

" La flamme des bougies vacille. "


Ce que j'en pense :

    Premier tome d'une trilogie fantasy, ce livre ne rentre pas trop dans les genres que j'ai l'habitude de lire, mais j'ai tout de même bien aimé, même si ce n'a pas été le coup de coeur. L'idée de base est à monsens assez originale : une pierre, vénérée par des populations, attachée au nombril d'un ou d'une Elu(e), destiné à faire de grandes choses, c'est plutôt bien pensé. 

     Elisa est une princesse qui ne s'est jamais vraiment intéressée aux politiques de son pays, et qui se retrouve du jour au lendemain à jouer un rôle décisif dans une guerre sanguinaire. J'ai bien aimé ce personnage, qui est à la fois sérieux et bouffon. Elle peut faire rire ses compagnons, tout comme elle peut inspirer un recueillement silencieux. Elle est plutôt capable de se protéger elle-même, et quand quelqu'un d'autre lui sauve la vie, c'est pour le bien de l'intrigue et pour entretenir les rebondissements. 

     Le déroulement de l'intrigue, par contre, est assez ordinaire. A part quelques surprises par ci par là, il est facile d'anticiper les évènements. Tout comme on peut savoir dès le début qu'Elisa finira par prendre les choses en main et sauver le monde. Ce n'est pas un gros spoiler si je vous dis ça, parce qu'avec ce genre littéraire, on a l'habitude que les gentils remportent la partie. Du coup, l'histoire retombe un peu comme un soufflé quand il se passe exactement ce que l'on avait deviné. 

    Malgré tout cela, ce livre est très agréable à lire. L'écriture est fluide, simple. Bon, je pense que la traduction a peut-être corrompu l'écriture originale et lui a fait perdre de son élégance. Mais bon, c'est un roman de fantasy jeunes adultes, alors on ne s'attend pas à une écriture très poussée, et ce n'est pas non plus forcément ce que l'on recherche. J'ai passé un bon moment à découvrir les personnages, et leurs différentes personnalités.

    Par rapport aux personnages, je suis un peu confuse : certains sont plutôt développés, on connait quelques informations sur eux, et ils entretiennent des conversations plus ou moins longue avec la protagoniste. Par contre, d'autres ne sont que très peu approfondis, on en entend peu parler, et tout d'un coup Elisa dit qu'elle s'est beaucoup attachée à l'un d'eux, ce qui n'est pas vraiment logique : dans les moments comme ceux-là, j'ai la drôle de sensation d'avoir manqué un chapitre

     Je recommande ce roman à ceux qui aiment l'héroic fantasy, et les romans d'aventures et de périples en général. Ce qui est bien, également, c'est que l'histoire ne se concentre pas sur une histoire d'amour, comme ça peut parfois être le cas. 


Ma note :




Lizie


mercredi 14 juin 2017

La Clé noire, de Amy Ewing



Titre : La Clé noire - Le Joyau, livre III
Auteur : Amy Ewing
Editeur : Collection R de Robert Laffont

Parution : Novembre 2016
Prix : 17€90


4ème de couverture :


L'avenir se bâtit sur les ruines du passé. 

Cela fait trop longtemps que Violet et les habitants des anneaux extérieurs de la Cité solitaire sont soumis au moindre caprice de la noblesse du Joyau. La société secrète connue sous le nom de la Clé Noire s'apprête à lancer l'offensive pour renverser ces dirigeants cruels et corrompus.

Violet a conscience du rôle crucial qu'elle doit jouer dans cette révolte, mais c'est une raison encore plus personnelle qui la pousse à s'engager corps et âme pour la cause.



Première phrase :

" Par temps de pluie, le Marais empeste vraiment la mort. "


Ce que j'en pense :

    Avant de me lancer dans le lecture de ce troisième tome, il m'a fallu relire les deux premiers, étant donné que je les avais lus il y a plusieurs années. Du coup j'ai été pendant quelques jours plongée dans cet univers. Trois tomes d'affilé en 5 jours, disons que je suis totalement rentrée dans la tête de Violet, et que plusieurs jours ensuite je pensais encore à elle. Cette saga a donc une importance particulière, parce que j'ai vécu nuit et jour avec elle pendant quelques temps. 

      Ce tome est une bonne conclusion à la trilogie. Ça y est, le peuple se soulève. Le temps de la révolte est venu, et cela grâce aux pouvoirs des mères porteuses. C'est d'ailleurs un arc qui m'a beaucoup plu, de voir les pouvoirs de chacune se développer. 

      Violet prend la tête du mouvement. Elle se pose comme une figure conductrice, mais il est agréable qu'elle ne prenne pas la grosse tête. Elle se transforme en une femme compétente, pleine d'assurance, et capable de mener une armée, littéralement. Sa relation avec Ash ne prend pas toute la place dans le roman, elle est même à l'arrière-plan ce que j'ai apprécié. Au moins, on se concentre sur les péripéties, les valeus et idéaux que défendent les révolutionnaires, plutôt que sur l'histoire d'amour

    De plus, l'histoire se concentre beaucoup plus sur la relation de Violet avec sa soeur. Elle est prête  tout pour elle, même à se sacrifier elle-même. 

     Sans vous spoiler et vous en dire trop, j'ai beaucoup aimé comment la bataille a été menée, car il s'y passe chaque évènement nécessaire. Quand à la fin, j'aurais aimé un peu plus de détails, évidemment, mais elle est satisfaisante. 

Ma note :


Lizie

lundi 12 juin 2017

La mémoire de Babel, de Christelle Dabos


Titre : La Passe-Miroir, tome 3 : La Mémoire de Babel
Auteur : Christelle Dabos
Editeur : Gallimard Jeunesse

Parution : Juin 2017
Prix : 18€



4ème de couverture :

Thorn a disparu depuis deux ans et demi et Ophélie désespère. Les indices trouvés dans le livre de Farouk et les informations livrées par Dieu mènent toutes à l'arche de Babel, dépositaire des archives mémorielles du monde. Ophélie décide de s'y rendre sous une fausse identité.


Première phrase :

" L'horloge fonçait à toute allure. "


Ce que j'en pense :


     Oh mon Dieu, ce livre est un trésor ! Je l'ai absolument dévoré ; j'ai tourné les pages sans m'en rendre compte, et c'est seulement arrivée à la fin que j'ai réalisé que j'aurais dû le faire durer plus longtemps. Car il m'a littéralement fallu deux jours pour me remettre de cette lecture, et je n'arrive pas à croire qu'il faille attendre des mois, voir des années, pour avoir la conclusion de cette saga !

    Le développement d'Ophélie est super : elle gagne en maturité, mais aussi et surtout en indépendance. Pendant presque la totalité du roman, elle prend ses propres décisions, sans que personne ne lui dise quoi faire, et c'est très satisfaisant par rapport aux deux premiers tomes où elle était parfois contrôlée comme une marionnette. Elle est vraiment badass, et j'adore ça ! Ce qui est aussi agréable, c'est qu'elle n'est pas une héroïne super forte qui ne se laisse jamais marcher sur les pieds, qui casse la gueule à tout ceux qui l'énerve : non, parfois elle n'a pas d'autre choix que de se laisser souffrir. Et même si c'est frustrant sur le moment à la lecture, cela fait partie de l'édification du personnage. 

    Evidemment, il faut encore féliciter l'auteur pour ses prouesses d'écritures ! L'univers qu'elle continue d'inventer dans chaque tome est absolument fabuleux. Les descriptions sont toujours très riches en détail, en couleurs, et mobilisent presque les sens, tellement nous sommes plongés dans le monde qui est décrit. Je crois qu'il faut vraiment avoir un esprit dément, voir cinglé, pour être capable de créer de toutes pièces un tel univers, avec des personnages aux pouvoir si singuliers et originaux. Ce ne sont pas des choses "bateau" comme la lévitation ou la téléportation. Non. Certains peuvent lire le passé des objets, d'autres peuvent réduire et augmenter la taille de toute chose à volonté. C'est vraiment incroyable.

     Je dois tout de même dire que Thorn m'a beaucoup manqué. Il est principalement absent de ce tome, et c'est assez dommage. Et, d'ailleurs, les retrouvailles d'Ophélie et Thorn m'ont un peu déçue. Mais cela n'aurait pas du tout correspondu aux deux personnages s'ils avaient sautés dans les bras l'un de l'autre. Leur relation évolue encore un peu dans ce tome, ce qui gé-nial ! Ce tome annonce aussi une profonde collaboration entre eux-deux dans le tome suivant, ce qui n'est pas pour me déplaire

     A mon humble avis, c'est pour l'instant le meilleur tome de la saga. Car même si les un et deux étaient tout aussi bien, nous n'avions pas autant d'informations sur le monde d'Ophélie. D'ailleurs, ce qui est frustrant mais intriguant, c'est que chaque tome apporte son lot d'informations mais aussi d'interrogations. Par exemple, le tome 3 apporte les réponses aux questions que l'on se pose à la fin du tome 2, mais la fin du 3 apporte un flot de questions que le tome 4 devra résoudre. J'ai très très hâte d'enfin tout savoir !


Ma note :


Lizie